Mutant Chronicles
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 HORS-LIMITE

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Hasard
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Hasard


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Date d'inscription : 10/03/2009

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MessageSujet: HORS-LIMITE   HORS-LIMITE Icon_minitimeMar 17 Mar - 8:10

Au moment de combiner leurs efforts, les quatre mégacorporations avaient réussi à éradiquer toute concurrence.

Mais toutes ces richesses, tous ces territoires vierges à prendre eurent vite fait de ranimer chez elles la flamme maudite de la dissension et du conflit.

Elles cessèrent progressivement de se soutenir et chacune songea à la défense de ses propres intérêts. Bien qu’elles fussent toutes représentées sur chacune des nouvelles planètes, elles manoeuvrèrent de manière à se constituer des places fortes qu’elles puissent revendiquer pour leurs.

Sur Mercure, c'était Mishima la plus présente. Afin de s'accommoder de la chaleur suffocante et de la minceur de l'atmosphère, la mégacorporation creusa un immense réseau de cavernes souterraines semi-artificielles pour y loger ses millions de ressortissants. Ce labyrinthe aujourd’hui submergé en partie par la jungle protège ses villes et ses complexes miniers de la chaleur écrasante du soleil comme du froid glacial des longues nuits mercuriennes.

Ce fut sur Vénus, le plus grand des nouveaux mondes d'accueil, que les corporations furent le plus équitablement représentées.

Même si, entre toutes, c'est la corporation Bauhaus qui la domine. La planète était jadis un enfer de pluie sulfurique aux températures insoutenables ; elle est aujourd’hui recouverte d’océans et de jungles profondes, et la cité Bauhaus de Heimburg témoigne de ce que l’homme est capable d’accomplir en l’espace d’un demi-siècle seulement.

La vie sur Vénus ne ressemble à rien de ce qui se passe sur les autres planètes habitées du système. Car sur Vénus, le soleil se couche à l’ouest et se lève à l’est. Et à la différence des autres planètes, ses jours sont plus longs que son année ; une journée sur Vénus dure l’équivalent de 243 jours terrestres. Concevoir une flore et une faune capables de survivre à une nuit de 121,5 jours fut l’une des plus belles réussites des biologistes moléculaires de Bauhaus et de Mishima.
Pas étonnant, dés lors, que certaines des plantes et des animaux les plus stupéfiants de la nouvelle ère se trouvent sur Vénus.

Consolidant ses premières positions, Capitol avait revendiqué la lune de la Terre et la ville de Luna, appelée à devenir la plus grande ville de tous les temps. Elle développa également une forte présence sur Mars, dont les déserts rouges avaient été rendus partiellement fertiles et où les canyons encaissés encadraient désormais les eaux glaciales arrachées aux entrailles de la planète.

Toujours inspirée par son instinct d'exploration, la corporation Imperial choisit d'ignorer la course aux planètes intérieures, au moins le temps d'établir ailleurs une position de force. Elle poussa plus loin encore et s'établit sur des centaines d’astéroïdes de la ceinture séparant Mars de Jupiter, dont Victoria, et défricha plusieurs routes marchandes vers les planètes extérieures.

Un nouvel âge d’or descendit sur l’humanité et les hommes se réjouirent de leur puissance. Leur société était la plus haute, la plus élevée qui ait jamais existé sur le plan technologique, et ils se croyaient invulnérables. Ils construisaient des vaisseaux capables d’atteindre les planètes extérieures du système solaire.

De puissants ordinateurs généraient des profils ADN qui mirent un terme aux maladies. Et ces mêmes ordinateurs géraient tous les aspects de la vie corporatiste, depuis
la navigation des vaisseaux jusqu’à la répartition des ressources. Des intelligences artificielles complexes prédisaient les tensions et mécontentements populaires et recommandaient des mesures pour les désamorcer.

Elles élaboraient la stratégie des corporations, prenaient part aux négociations d’affaire - c’était l’ère du cerveau artificiel.Mais oh ! que la chute fut rude...


En l’an 2200 après J.C., les pionniers de la corporation Imperial, baptisés Conquistadores, posèrent le pied sur Pluton. Aussitôt ils entreprirent de la terraformer, disposant des techniques ayant servi à la création de leur capitale Victoria et les nombreux domaines dans la ceinture d’astéroïdes.

Mais les équipes de terraformation découvrirent sous la surface de Pluton quelque chose qui n’aurait pas dû exister, quelque chose qui résistait aux pointes de diamant des têtes de forage, quelque chose qui n’avait rien de naturel et qui pourtant n’était pas issu de la main de l’homme.

Dans les quelques jours qui suivirent, à mesure que la liaison se détériorait entre la base avancée des Conquistadores et le centre de contrôle, l’artefact fut extrait du sol et se révéla être une grande tablette métallique, gravée de motifs étranges et luisante comme de l’acier sombre. Les Conquistadores la rapportèrent dans leur laboratoire pour analyse.

Leur appareillage limité leur apprit simplement qu’elle était faite d’un alliage inconnu et qu’elle était à 100% inerte, chose théoriquement impossible. Concluant qu’il ne risquait rien, un des membres de l’expédition tendit la main pour effleurer les gravures. Au moment de toucher la tablette, il fut brusquement jeté à genoux. Ses yeux s’élargirent de terreur mais son cri fut coupé net lorsque son visage se déchira dans une cascade de sang. Ses compagnons le portèrent précipitamment dans une cuve
médicale, pendant que sa langue tranchée tressaillait sur sa mâchoire fendue comme il tâchait désespérément de leur dire quelque chose.

Tout en luttant pour lui sauver la vie, les Conquistadores enregistrèrent sa pitoyable litanie tandis que tous les appareils du laboratoire les lâchaient l’un après l’autre. Ils inclurent l’enregistrement de ses derniers mots dans le S.O.S. qu’ils envoyèrent à Victoria ; puis ils ne donnèrent plus aucun signe de vie.

Sur Victoria, le S.O.S. fut capté par le centre de contrôle. Lui aussi connaissait des problèmes avec son équipement, comme sous l’effet des turbulences d’une violente tempête solaire, à ceci près qu’on en avait rapporté aucune. Avant de s’éteindre définitivement, les appareils purent déchiffrer le message du mourant, les mots qu’il avait répétés encore et encore tandis que la vie s’écoulait de son crâne rompu.

Ses paroles étaient faibles, mais clairement audibles.

- Elle m’a embrassé, disait-il. Elle m’a embrassé...
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